L’analyste d’affaires joue un rôle central dans une organisation. Il agit généralement comme un agent de liaison entre les différentes parties prenantes dans l’entreprise. Quelles compétences-clés doit-on posséder pour être un bon analyste d’affaires ?
« Quand on est analyste d’affaires, on se retrouve bien souvent entre le marteau et l’enclume ! Le marteau, c’est la haute direction, et l’enclume, les équipes d’opérations », illustre Mireille Dazy, analyste d’affaires indépendante comptant une dizaine d’années d’expérience.
Être un bon analyste d’affaires c’est exercer son leadership
Mireille Dazy identifie le leadership comme première compétence à posséder pour avoir du succès à titre d’analyste d’affaires.
« C’est à nous d’aider le client à clarifier sa vision, explique l’analyste. On a un rôle de leader et d’influenceur pour amener tout le monde dans la même direction. On doit également savoir jouer le jeu politique. Il faut aussi un bon sens de l’observation pour identifier ceux et celles qui détiennent le pouvoir, et s’adresser aux bonnes personnes pour faire avancer nos dossiers. »
Communiquer avec efficacité
Être un bon analyste d’affaires, c’est aussi savoir communiquer avec ses collaborateurs avec efficacité. De ce fait, l’analyste d’affaires doit posséder des aptitudes en communication au-dessus de la moyenne.
« On doit s’exprimer clairement, dit Mireille Dazy, puis valider l’information pour s’assurer qu’on a bien compris. Il faut également adapter son langage en fonction de l’interlocuteur. On utilise des termes techniques avec les gens des TI. La haute direction, elle, a besoin de chiffres : elle veut connaître le retour sur investissement du projet. »
L’esprit de synthèse, enfin, compte pour beaucoup dans la capacité d’un analyste d’affaires à bien communiquer. « J’utilise régulièrement le design thinking, mentionne Mireille Dazy. Je réunis des gens dans une salle, je les écoute, puis je commence à schématiser leurs idées. Je leur présente ensuite le schéma, pour confirmer qu’il s’agit bien de la direction qu’ils veulent prendre. »
Savoir de quoi on parle
Jusqu’ici, il est beaucoup question de forme. Le fond n’est pourtant pas à négliger lorsqu’on désire devenir analyste d’affaires. Mireille Dazy rappelle l’importance de comprendre le secteur d’affaires dans lequel se déploie le projet.
« Si c’est un projet RH, on doit apprendre les rudiments de ce secteur. Si c’est un projet lié aux finances, il faut comprendre les bases de la finance. Pas besoin d’être un expert, mais on doit savoir un peu comment fonctionne la comptabilité, l’approvisionnement, etc. Si l’analyste d’affaires ne comprend pas le secteur d’affaires du client, c’est impossible de traduire ses besoins et de faire avancer le projet. »
Les analystes d’affaires qui détiennent ces compétences-clés ont donc des atouts majeurs pour réaliser un travail exceptionnel.