Le salaire de l’analyste d’affaires au Canada
Selon l’enquête de rémunération TECHNOCompétences 2014, au Québec, le salaire médian de l’analyste d’affaires de niveau intermédiaire est de 67 400 $ et celui d’un analyste principal est de 79 400 $.
Selon des données un peu plus récentes, les analystes d’affaires — une profession faisant partie des « professionnels et professionnelles des services-conseils en gestion aux entreprises » selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) — obtenaient un salaire médian de 41,20 $ l’heure. Ce qui signifie que la moitié des personnes qui occupent cet emploi au Québec gagnent moins de 41,20 $ et l’autre moitié gagnent plus que ce montant. À partir des données de l’ISQ, on remarque en outre que 25 % des personnes gagnent moins que 34,33 $ et 25 % gagnent plus de 46,67 $ l’heure.1
Au Canada, le salaire offert par 735 offres d’emploi d’analystes d’affaires affichées sur le site Indeed était de 60 000 $ par année. Quelque 610 emplois étaient aussi rémunérés entre 80 000 et 150 000 $ (avec une minorité entre 100 000 et 150 000 $).2
Une multitude de facteurs
Le salaire de l’analyste d’affaires versé par les employeurs dépendent de plusieurs facteurs : le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, sa localisation et les avantages sociaux offerts (nombre de congés payés, vacances, régime d’assurance, régime de retraite, etc.).
Et si l’on trouve des analystes d’affaires dans de nombreux secteurs, ils sont surtout demandés dans le secteur des TI. Avec un baccalauréat, le salaire annuel moyen est de 68 417 $ (intermédiaire) à 83 524 $ (principal)… un salaire très proche de la médiane. La spécialisation de l’analyste joue moins dans la cagnotte totale que son lieu de travail et que les conditions offertes. 3
D’ailleurs, « les gens sont surpris, lorsqu’on leur pose la question : “à partir de quel montant êtes-vous prêts à travailler” », dit Marie N. Trillot, présidente de TOTEM, une agence montréalaise de placement de personnel. Pourtant, c’est la pierre angulaire d’une rémunération équitable. « Il ne faut pas se baser sur la rémunération moyenne », ajoute-t-elle. La recruteuse explique qu’il faut d’abord que le travailleur se demande avec quel salaire il est « à l’aise », celui qui lui semble « convenable ». Il peut ensuite mettre ses propres paramètres de sélection.
Par exemple, prenons un emploi à Regina, en Saskatchewan. Le salaire de l’analyste d’affaires pour un poste permanent à SaskTel (société de télécommunications régie par la province) est de 26,65 $ à 38,27 $ l’heure. Pas d’expérience requise pour le salaire d’entrée, et les qualifications sont un diplôme universitaire.4
À Montréal, le même genre de poste offert par BNP (un groupe bancaire international) à un junior exige cinq ans d’expérience.5 Si l’on compare des emplois offerts sur l’île de Montréal ou à Laval, il est fréquent de voir un meilleur salaire offert à Montréal, conséquence d’un coût de la vie plus élevé.
Lorsque l’emploi d’analyste d’affaires se trouve dans le secteur public, les conditions et le salaire augmentent proportionnellement avec les pré-requis. Pour la municipalité de Durham en Ontario, par exemple, un baccalauréat en administration, en commerce, ou en TI est requis, mais aussi une accréditation comptable professionnelle et différentes certifications (comme une attestation de l’International Institute of Business Analysis). Le salaire d’entrée est de 83 000 $ et peut se négocier jusqu’à 92 000 $. Pour quelqu’un qui serait prêt à s’expatrier et travailler pour le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest à Yellowknife, le salaire augmente considérablement, sans compter la prime d’éloignement de 3 450 $. Dans ce cas aussi une expérience notable est demandée, mais le salaire de l’analyste d’affaires oscille entre 95 589 $ et 114 134 $.6
Le futur des analystes
Junior ou senior, les analystes financiers peuvent s’attendre à ce que leurs conditions d’emploi s’améliorent au cours des prochaines années. Le secteur des finances et des assurances connaît une hausse des salaires considérable depuis une dizaine d’années.
Selon l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail de Statistique Canada, de 2006 à 2016, la rémunération hebdomadaire moyenne (incluant le salaire régulier, les bonis, les commissions et tous les autres types de paiements spéciaux, mais sans les heures supplémentaires) est passée de 888,47 $ à 1 178,85 $ par semaine, une augmentation de 32,6 %. À titre de comparaison, l’indice des prix à la consommation a été de 15,5 % sur 10 ans.7
Sources:
- http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/resultats-erg.html
- https://ca.indeed.com/International-Business-Analyst-jobs
- https://www.jobboom.com/carriere/les-6-travailleurs-les-plus-recherches-en-ce-moment-en-ti/
- http://www.sasktel.com/wps/wcm/connect/content/home/about-sasktel/careers/
- https://bnpparibasgt.taleo.net/careersection/gt/jobdetail.ftl?lang=en&job=915731&aid=15125
- http://www.iiba.org/Careers/IIBA-Career-Centre-Find-business-analyst-jobs.aspx
- http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/bulletins/flash-info-201706.pdf