L’occasion fait le larron. Avec la pandémie de COVID-19, les fraudeurs multiplient les stratagèmes illicites pour soutirer de l’argent à leurs victimes. L’une de leurs cibles de choix : les chercheurs d’emploi. Voici quelques conseils pour éviter de tomber dans leurs pièges.
Faites des recherches sur l’entreprise
Même si une entreprise publie une offre d’emploi dans un média traditionnel ou un site internet digne de confiance, renseignez-vous à son sujet, conseille le Centre antifraude du Canada (CAFC). Existe-t-elle réellement ? Est-elle véritablement à la recherche d’un nouvel employé ? Utilise-t-elle une adresse courriel avec un nom de domaine personnalisé ?
Prenez le temps d’examiner l’offre d’emploi. Est-elle écrite sans faute d’orthographe ou de grammaire ? S’il s’agit d’une organisation bien connue, son site internet est-il mentionné ? Si oui, l’adresse URL fournie est-elle écrite correctement ? Son logo est-il changé ? Les coordonnées sont-elles véridiques ?
« Le typosquattage est souvent utilisé dans les cégeps, rapporte la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Catherine Bernard. Il consiste à afficher des offres d’emploi ou de stage dans le site internet d’une institution d’enseignement. L’adresse courriel de correspondance contient une légère différence d’orthographe, ce qui mène les étudiants aux fraudeurs. »
Si l’annonce est centrée sur le salaire alléchant ou sur les primes généreuses données lorsque les objectifs sont atteints, la prudence est de mise, selon la SQ.
Méfiez-vous de l’emploi tombé du ciel
Vous recevez un courriel ou un texto d’un destinateur que vous ne connaissez ni d’Ève ni d’Adam et qui vous assigne un emploi sur le champ ? Soyez sur vos gardes ! Le CAFC recommande d’ailleurs de ne jamais répondre à « un texto ou un courriel non sollicité ».
Les fraudeurs offrent généralement des postes d’adjoint administratif, de commis à la saisie de données ou de client mystère, d’après ce que le CAFC a constaté. Ils proposent également d’habiller le véhicule de leurs victimes avec un logo commercial en échange d’une somme d’argent importante.
L’entrevue d’embauche effectuée par des escrocs se fait généralement par visioconférence ou même par messagerie texte.
« Il est recommandé de faire une visite des locaux de l’entreprise pour savoir si l’offre d’emploi est crédible », avise Catherine Bernard. Elle souligne toutefois que cette démarche peut s’avérer laborieuse en temps de pandémie de COVID-19.
Ne donnez aucun renseignement pendant le processus d’embauche
Tant que vous n’êtes pas officiellement embauché par une entreprise, ne fournissez aucun renseignement personnel, tel que le numéro de votre compte bancaire.
Si un employeur potentiel vous demande de passer un examen préliminaire, prenez garde. Des fraudeurs utilisent ce subterfuge pour obtenir des informations à votre sujet, mentionne la SQ.
N’acceptez pas de déposer les chèques de l’entreprise dans votre compte personnel
Voilà une technique populaire par les temps qui courent ! Le stratagème des fraudeurs est simple : ils exigent que le candidat ou le « nouvel employé » dépose un chèque dans son compte bancaire personnel, puis leur redonne une partie du montant sous forme de cryptomonnaie ou de cartes-cadeaux, voire par virement électronique ou par l’entremise d’une entreprise spécialisée dans les transferts d’argent internationaux. Dans les faits, le chèque est sans provision.
« Un employeur légitime ne vous demandera jamais d’accepter de l’argent dans votre compte bancaire personnel », rappelle le Centre antifraude du Canada.
Si vous êtes victime d’une fraude, contactez le service de police de votre région, votre institution financière ainsi que le CAFC au 1-888-495-8501.
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